Jura Pastoral

Eglise des Breuleux

L’EGLISE PAROISSIALE ST-JOSEPH DES BREULEUX

L’église paroissiale des Breuleux est une des vastes pseudo-basiliques à trois nefs de style néo-classique tardif, érigées dans le Jura sous l’influence de la Franche-Comté (voir aussi l’église des Bois).

L’exemple type en est l’église Ste-Madeleine à Besançon, 1764/66.

L’édifice actuel fut reconstruit en 1852/55 d’après les plans de JeanBaptiste Schnetz, tailleur de pierre à Rüttenen (Soleure), et sur le modèle de l’église d’Indevillers (Département du Doubs).

Le sculpteur Nicolas Joseph Bargetzi, de Riedholz (Soleure), le maître charpentier Joseph Müller, de Granges, ainsi que le stucateur et constructeur d’autels Zünd, du Tyrol, ont en outre collaboré aux travaux.

L’église a été restaurée et prolongée vers l‘est par démolition et réédification du chœur, en 1966/68, sur des plans d’Alban Gerster.

Le nouveau chœur est une copie exacte de l’ancien et les trois autels ont été déplacés et restaurés sans aucune modification. La nef de l’ancienne église, qui était composé de cinq travées, a été prolongée à sept travées.

Le CLOCHER-PORCHE est orné de motifs néo-romans et coiffé d’un dôme à ressauts terminé par une flèche élancée.Sur le côté sud, inscription de 1702.

Restauration de la tour en 1935 et 1987.

Cinq CLOCHES appellent les paroissiens aux offices :

La cloche de Saint Michel archange, patron secondaire de la paroisse (1908) ;

La cloche de l’Immaculée Conception (1908) ;

La cloche de l’Exaltation de la Sainte Croix, provenant de la première église (1694) et utilisée pour l’Angelus et en cas d’orage pour écarter la grêle ; elle porte l’inscription : « PRIEZ DIEU POUR NOUS DELIVREZ DE GRESLE TEMPESTES FOUDRE ET MAUVAIS VENTS  AMEN ».

La cloche du Sacré-Cœur (1908) ;

La cloche de Saint Joseph, patron de la paroisse (1890) (1’500kg), avec l’inscription « J’APPELLE LES MORTELS ET RAPPELLE L’ETERNEL ».

Le bâtiment, avec cinq fenêtres en plein-cintres et chaînes d’angle, comporte une NEF à sept travées (cinq à l’origine), rythmée de colonnes et pilastres à chapiteaux composites (voûtes en berceau sur le vaisseau central, voûtes d’arêtes sur les bas-côtés, voûtes sur croisée d’ogives pour la travée précédant le chœur).

Le CHŒUR, fermé par une abside, comprenait à l’origine des tribunes latérales.

Le MAITRE-AUTEL (vers 1860), en forme de sarcophage, en marbre et bois marbré, est du même type que celui des Bois.

Le crucifix qui surmonte le tabernacle est en bois polychrome (vers 1860).

Les deux anges sur l’autel sont en bois peint.

Le RETABLE MURAL, à six colonnes en bois marbré, est surmonté d’un entablement orné d’anges et de vases.

Une gloire placée dans l’étroite calotte de l’abside, nimbant le triangle trinitaire, surmonte le tout.

Le tableau central (1860) du retable, de Melchior Paul von Deschwanden (né à Stans en 1811, mort à Rome en 1881), représente la Sainte Famille (Marie, Joseph, l’Enfant Jésus et Jean-Baptiste enfant).

Entre les colonnes extérieurs, statues en bois peint des saints Pierre et Paul.

Les AUTELS LATERAUX, en marbre et bois marbré, sont de style néoclassique.

Au sommet des retables, statues de style rococo de 1753, par Ursanne-Joseph Bourquard.

Les tableaux des autels latéraux sont de Deschwanden, 1860. Celui de gauche représente Notre-Dame du Rosaire, celui de droite saint Louis de Gonzague.

Sur l’autel latéral gauche, statue en bois de la Vierge, après 1950, provenant probablement d’un atelier de Brienz.

Sur l’autel latéral droit, statue de saint Joseph, patron de l’église.

Dans le chœur, sur le mur de retour, grand tableau du milieu du XVIIIe siècle représentant probablement saint Henri (portant le collier de l’Ordre de la Toison d’or) face à deux enfants martyrs.

Dans la partie supérieure, sainte Trinité entourée d’anges musiciens.

La CHAIRE est l’œuvre du sculpteur Joseph Donzé (1831 – 1905) de Saignelégier.

Les bas-reliefs sur la partie inférieure de la chaire représentent les quatre évangélistes.

Sur la partie centrale : le Bon Pasteur.

Partie supérieure : statue d’un ange soufflant dans une trompette et tenant les tables de la loi.

Deux FONTS BAPTISMAUX néoclassiques.

CHEMIN DE CROIX populaire, vers 1800.

A la première station Jésus est condamné à mort, le texte de la condamnation du Christ est écrit en allemand.

Inauguré le 31 mai 1970 par l’organiste lucernois Victor Frund, l’ORGUE a été réalisé par la manufacture Neidhart & Lhôte, de Saint-Martin (NE).

Il comprend : 3 claviers manuels de 56 notes chacun, 1 pédalier de 30 notes, 28 jeux (40 rangs de tuyaux) et environ 2000 tuyaux. Il a fait l’objet d’un relevage par la maison Saint-Martin SA (anciennement Neidhart & Lhôte) en 1991.

Le buffet d’orgue, néoclassique, a été conçu par l’architecte Alban Gerster et réalisé par la menuiserie Cattin Frères des Breuleux ; il comprend unpositif dorsal (le petit buffet au bord de la tribune) et un grand buffet abritant les jeux de Grand Orgue, de Récit et de Pédale, ainsi que la soufflerie. « Les tuyaux semblent incrustés dans un corsage gris et rose marbré qu’émoustille une frondaison de guirlandes dorées » (Georges Cattin).

Le répertoire baroque allement (Buxtehude, Bach, etc.) convient particulièrement bien à cet orgue. On peut aussi, grâce aux attributs du troisième clavier, y interpréter des pages romantiques brillantes : Liszt, Verne ou Reger. Mais l’instrument des Breuleux n’est pas adapté aux musiques françaises (Couperin, Marchand, Grigny, etc.) ou ibériques.

Les VITRAUX ont été réalisés en 1932 par l’atelier Mauméjean (Rue Bezout (XIVe), Paris). Les noms des familles donatrices sont inscrits dans la partie inférieure des fenêtres.

En avant, dans les deux premières travées, quatre médaillons bustes représentant : un Ange gardien et l’archange saint Michel (bas-côté gauche,), les archanges Gabriel (Ave gratia plena) et Raphaël (bas-côté droit).

La première église des Breuleux avait été consacrée le 29 septembre 1664, en la fête de saint Michel archange.

Dans les quatre travées suivantes, huit vitraux illustrent la vie de saint Joseph, patron principal de l’église.

Dans les bas-côtés gauches (en descendant vers le fond de l’église) : Mariage de saint Joseph, Naissance de Jésus, Fuite en Egypte, Présentation de Jésus au Temple.

Dans les bas-côtés droits (en remontant vers le chœur) : Recouvrement de Jésus au temple, Atelier de Nazareth, Mort de saint Joseph, Gloire de saint Joseph patron de l’église universelle.

Ce dernier vitrail représente saint Joseph, dans le rayonnement de la Gloire, environné d’anges, porteurs d’une part du sceptre, de la couronne et de la lyre (allusion à sa descendance du roi David), porteurs d’autre part des instruments de travail du charpentier.

La scène domine un paysage marin : une barque occupée par Pierre, le prince des apôtres, et par le pape Pie IX, offrant à saint Joseph une maquette réduite de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Dans la dernière travée, au niveau de la tribune de l’orgue réservée aux chanteurs, deux médaillons bustes représentant (à gauche) Sainte Cécile, patronne des musiciens, et (à droite) le roi David, jouant de la harpe, poète et musicien, compositeur selon la tradition de 73 psaumes.

A L’EXTERIEUR, au sud de l’église, statue en pierre de la Vierge à l’enfant, sculptée par Nicolas Joseph Bargetzi, 1849, restaurée par Laurent Boillat en 1979.

Inscription :       

                          Nous nous réfugions tous
                          Sous votre protection
                          O Sainte Mère de Dieu.

Au sud, adossé au mur de l’église, monument funéraire de l’abbé Paul Beuret, avec son effigie en bronze, portant les inscriptions suivantes :

                          1851 – 1938
                          PAUL BEURET
                          CURE DES BREULEUX
                          R.I.P.
                          MON JESUS MISERICORDE

Au sud-ouest de l’église, croix en pierre de 1664, vestige de l’ancien cimetière.

Un CALICE en argent doré (hauteur 23 cm ; vers 1660), ouvrage de l’orfèvre bâlois Sébastien 1er Fechter (1611 – 1692, maître en 1663), est déposé au Musée jurassien d’art et d’histoire à Delémont.

Sur son pied est fixé un médaillon gravé aux armes du prince-évêque de Bâle Jean-Conrad de Roggenbach (1665 – 1693), portant la date de 1663. C’est lui qui a offert ce calice à la paroisse.

 

BIBLIOGRAPHIE

Les données principales de cette notice sont tirées de :
Marcel Berthold, Arts et monuments. République et canton du Jura,
Wabern-Berne, 1989, p. 91-92.
Celles qui concernent l’orgue proviennent de : Georges Cattin, Orgues
et organistes aux Franches-Montagnes, Le Noirmont 1992, p. 47-57.

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