Jura Pastoral

Gilles Berdat sur le chemin...

Merci à Gilles pour les images, les vidéos et à Pascal Tissier pour la mise en page!

Gilles le pèlerin est rentré chez lui

26 juillet 2016 : fin de la saga sur le chemin de Compostelle

Gilles de retour le 26 juillet Gare de Delémont, 26 juillet 2016, 13h37, Gilles est de retour !

Depuis l'aéroport de Bâle-Mulhouse où son avion - parti de Saint Jacques de Compostelle - s'est posé à midi, Gilles Berdat rédige un bref sms: " Je suis dans la tête du train de 13h03 qui arrive à 37 à Delémont. A+".
C'est seul qu'il débarque du train, personne sur le quai. "Mon épouse m'attend derrière la gare. Je voulais revenir en toute discrétion pour partager mon bonheur avec ma femme et ma famille". Le couple échange une étreinte, un baiser et quelques mots... Elle l'attendait depuis le 14 avril... exactement 103 jours, soit trois mois et jours...
En montant (en voiture) dans les hauts de Delémont, Gilles cause... encore et encore... il a plein de choses à raconter... En arrivant à la chapelle du Vorbourg, six de ses huit petits-enfants arrivent en courant et lui sautent dans les bras... l'émotion est perceptible et les larmes coulent... Puis le pèlerin enlace sa fille, son fils, sa belle-fille... de chaleureuses retrouvailles...
Dans la chapelle, Gilles dépose son sac à dos devant l'autel, exactement comme il l'avait placé trois mois auparavant... Puis toute la famille remonte le chemin qui mène au-dessus du Vorbourg: Gilles veut retrouver le caillou qu'il avait peint et caché dans la forêt le jour de son départ... il est toujours là... et porte encore la mention "Attends-moi ! Merci!"
Gardien de la chapelle du Vorbourg, l'abbé Dominique Stolz propose de bénir ce retour... une petite célébration marquée par un temps de prière et la lecture d'un texte de circonstance...
C'est derrière la chapelle que Gilles Berdat s'offre un moment récréatif en famille en ouvrant une bouteille de champagne... Une fois encore il raconte des dizaines d'anecdotes vécues lors de son périple... une petite heure plus tard, il remet son sac au dos, s'empare de ses bâtons de marche et reprend la route: il veut rentrer chez lui - à Courroux - à pied... accompagné par son fils et ses petits-fils... 

La suite, il la racontera plus tard...

Les photos du retour à la chapelle du Vorbourg

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 13 (final)

De Santiago à Muxía, via Fisterra - Vidéo publiée le 21 juillet 2016

Le sac de Gilles Le sac de Gilles à la borne 0 au "Cap Finisterre" en Espagne

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 12

De Triacastela à Santiago, en Espagne - Vidéo publiée le 14 juillet 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 11

De León à Triacastela, en Espagne - Vidéo publiée le 9 juillet 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 10

De Burgos à León, en Espagne - Vidéo publiée le 5 juillet 2016

Vous, « Terres du Camino »

Samedi 2 juillet 2016, 21:55

Ce samedi 2 juillet, c’est encore le matin lorsque je plonge dans León. Je laisse derrière moi une eseta qui m’habite encore. Je ressens les mêmes sensations qu’en quittant l’Aubrac.
Que peuvent bien m’avoir fait ces plaines à priori si différentes pour que je les marie aujourd’hui ? En y pensant ce sont peut-être bien leur ressemblance qui m’enveloppe et fait monter en moi un bouquet d’images colorées et parfumées.

Vous, « Terres du Camino », vous avez si bien partagé la palette de l’arc-en-ciel. Un Aubrac qui a le don unique de mélanger les verts, une Meseta qui manie les ocres à merveille tout deux sachant chapeauter vos œuvres de tous les bleus des cieux.
Vous, « Terres du Camino », vous avez tracé le chemin, planté les croix décorées des mêmes symboles, des mêmes messages de pèlerins blessés, fatigués, motivés, enthousiasmés, toujours poussés par vos vents d’espoir.
A vous, « Terres du Camino »,  je vous ai chanté les mêmes chansons, scandé les mêmes prières, confié les mêmes fatigues, déchargé les mêmes colères.  Vous m’avez ouvert des « oasis » qui réchauffent le cœur, désaltèrent le corps et stimulent l’esprit.
Terres qui savez vous battre pour votre fierté ; qui n’avez comme fortune que votre générosité ; qui n’avez comme avenir que le fruit de votre labeur ; vous savez cultiver la terre avec la certitude d’une récolte abondante.
Terres, vous m’avez accordé vos chemins et prêté vos sentiers : vous m’avez surtout appris à les apprivoiser et à les aimer. J’ai laissé mes empreintes dans vos terres, tantôt boueuses, tantôt poussiéreuses ; j’ai déversé ma sueur dans vos pierriers. Vous m’avez procuré tant d’émotions, vous m’avez même arraché des larmes…

Je n’oublierai jamais les morsures, les brûlures, les gerçures, les douleurs endurées comme un impôt perçu pour vous avoir souillé, humilié, parfois même insulté. Pardonnez-moi de vous avoir offensé…
Vous, « Terres du Camino », Je vous porte dorénavant dans mes entrailles, comme un mari fidèle portant au doigt le symbole de son alliance pour la vie.

Gilles, un pèlerin en chemin

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 09

De Saint-Jean-Pied-de-Port, à Burgos, en Espagne - Vidéo publiée le 1er juillet 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 08

De Lectoure à Saint-Jean-Pied-de-Port - Vidéo publiée le 17 juin 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 07

De Conques à Lectoure - Vidéo publiée le 5 juin 2016

Petit « plongeon » dans le camino

Vendredi 3 juin 2016, 6:30

Être dans la nature… Mon passage dans le Quercy m’aura imprégné de nature. Les chemins ont pris possession de mon corps. Les cailloux font résonner mes genoux, danser mes chevilles et mon dos s’arrondi pour jongler avec mon sac.

Durant plusieurs jours je suis rafraîchi en permanence par la bruine, la pluie, et les douches célestes qui, avec délicatesse, s’efforcent de me suivre. Quand les averses s’arrêtent, ce sont les herbes hautes des sentiers qui prennent la relève : elles me lèchent les jambes jusqu’à la taille et pleurent dans mes souliers. Les branchages se courbent poliment, chargés de la générosité des cieux et participent, eux aussi, à la bénédiction du pèlerin en me nettoyant le visage, en me caressant généreusement les épaules, ou en me coiffant jusque sur la nuque, sans oublier de chanter sur la housse de mon sac à dos. Toute cette « tendresse » se retrouve sur les sentiers de terre et les rends moelleux à tel point que mes souliers s’en donnent à cœur joie. Ils en abusent même jusqu’à disparaître dans cette généreuse terre nourricière pour en faire profiter mes chaussettes et les pieds qu’elles sont censées protéger. C’est à ce moment-là qu’il faut se rappeler que marcher c’est mettre un pied devant l’autre, mais encore faut-il pouvoir extraire le « vient ensuite » pour réussir l’exercice. Tous ces dons de la nature réduisent le temps de la douche d’étape : pas nécessaire d’ouvrir le robinet, il suffit de se savonner tout habillé et « miracle », en moins de temps qu’il en faut pour le dire, tout s’efface comme le tableau noir à la fin d’une leçon de conjugaisons au passé antérieur.

E Sus Eia

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 06

Du Puy-en-Velay à Conques - Vidéo publiée le 26 mai 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 05

De Saint-Maurice au Puy-en-Velay - Vidéo publiée le 15 mai 2016

De Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire au Puy-en-Velay

Après la Saône-et-Loire (71) et la Loire (42), j’arrive en Haute-Loire (43)… Les grenouilles sont en concert et le ciel s’abaisse. La pluie transperce un ciel noir et le brouillard s’invite sans prévenir… Pendant quatre jours je n'aurai pour horizon que des coquilles jaunes sur fond bleu comme autant de soleil sur un ciel d’été. Entre le « bonne journée ! » de la boulangère au « bonsoir ! » lors de mon arrivée au gîte, je n'aurai quasiment pas vu âme qui vive.
Je me surprends même à saluer les coquilles qui me guident… un taureau surpris de me voir traverser son domaine… un cheval qui, comme moi, est heureux de voir passer une « bestiole »…
J’ai tout loisir de penser, de me souvenir… je revois des amis trop tôt disparus, comme Michel, Fabienne, Jean-Pierre, Claude… Je pense aussi à ma grand-maman et à toute ma famille dans l’au-delà…
Finalement le vent chasse les nuages et Le Puy-en-Velay scintille comme un bijou… une terrasse me tend les bras et il y a même une chaise pour poser mon sac…
Encore MERCI à tous ceux qui m’ont poussé sur le chemin et qui m’ont accompagné jusqu'ici…

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 04

De Cluny à Saint-Maurice - Vidéo publiée le 15 mai 2016

De Cluny à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire

Entre la Saône-et-Loire (71) et la Loire (42) ce sont des étapes de mi-montagne ponctuées de petits cols dans un décor ripoliné et riche, avec des horizons qui changent à chaque détour de chemin. Des portions de « Rectidron » partagées entre les tracteurs et des bolides qui vous touchent le coude avec leur rétroviseur comme si vous n’existiez pas, jusqu'aux trains routiers qui changent largement de voie avec un salut au Klaxon ou d’un signe de la main. Un jour, une automobiliste s’arrête pour savoir si je faisais Compostelle et me raconte qu’elle fait le camino par petites portions. J’ai même échangé quelques souhaits avec un passant qui s’occupe du balisage du chemin… Rencontres sympathiques ; accueils variés, parfois surprenants ; et toujours la bonne âme au bon moment.
Partage de tranches de vie… on refait le monde, la politique, la famille… Martine attend son premier enfant, elle a 38 ans, son compagnon en a vingt de plus, elle me confie : « je suis née d’une rencontre à Lourdes et là, subitement, j’accueille un enfant que je n’attendais plus ». Un cadeau de la vie pour cette femme qui a perdu son premier compagnon trop tôt.
Et voilà que la météo, plutôt agréable jusque-là, est passée en mode Saints de glace…

Carte postale de Pommiers, 9 mai 2016

Gilles Berdat à Pommiers Carte postale de Pommiers (42260), dans le département de la Loire (région Auvergne-Rhône-Alpes)

Lettre de Gilles, datée du lundi 9 mai 2016

Une fête de l’Ascension extraordinaire

Comment résumer mes 500 premiers kilomètres sur le sentier du « Béridier » ? Après l’inoubliable messe d’envoi – le 14 avril dernier – à la chapelle du Vorbourg entouré par les miens, c’est de me retrouver seul sur le camino. Même si je n’en prends pas encore toute la mesure, je concrétise ce projet qui me trottait dans la tête depuis deux ans. Là, ça marche de la tête aux pieds !

Jusqu’ici, c’est une journée de beau pour deux jours de pluie et des températures, le tout sans jamais passer le cap des 10°. De jour en jour tout s’adapte : les souliers, les pieds et la tête surtout. Après une glissade dans la boue sur les berges de la Saône, mes chevilles étaient en souffrance, j’ai dû serrer les dents trois jours durant. La douleur s’est effacée et la « bête » est en pleine forme.

Je découvre cette région de France que je ne connais pas ou très peu. Lorsqu’on me demande ce que je pense de la Haute-Saône, le premier truc qui m’est venu à l’esprit, c’est la « douce France » chantée par Charles Trenet.

Le rituel du pèlerin

Les arrivées d’étapes se succèdent au gré de journées trop courtes. Les réservations à faire pour deux ou trois jours sont un peu contraignantes : comme mon portable est généralement éteint, je m’annonce plutôt par e-mail et ce n’est que lorsque j’ai la possibilité de me connecter en wifi que je découvre quel gîte est disponible ou non.

Famille, amis, copains, chacun attend de mes nouvelles. Au lieu d’un pull polaire (dont je me suis délesté en l’offrant à un ouvrier), c’est une secrétaire que j’aurais dû prendre avec moi. Maintenant que je suis un peu rodé, je privilégie d’abord ma famille et, une fois la semaine, j’envoie des photos et des petits mots à tout mon entourage, amis compris.

Sur le « Chemin », les rencontres sont quotidiennes, notamment avec « mes » logeurs, dont quelques-uns/unes m’ont permis de vivre de chaleureux moments de partage. L’accueil « Jacquaire » est toujours une découverte pleine de surprises, chaleureuses souvent, drôles parfois, qui me donnent l’impression d’être chez des gens que je connais depuis longtemps, tant certains échanges sont intimes, à l’image de ce couple recomposé qui m’a confié sa douleur d’être montré du doigt par le curé du coin qui refuse de leur donner la communion.

ines Inès chez les sœurs de la Fraternité de la Compassion

Accueil gastronomique

Le jeudi de l’Ascension, avec Inès, une portugaise rencontrée en route, nous arrivons chez les sœurs de la Fraternité de la Compassion qui nous accueillent avec un plateau de bienvenue (thé aux pommes, biscuits et mousse au chocolat). Après une bonne douche et un moment de détente au jardin, vêpres et adoration… une heure à genoux ! Je ne tiens pas jusqu’au bout : le tapis de paille tressée me rentre dans la peau. Plus tard, le souper nous est servi individuellement. Avant de le déguster, je prends le temps de contempler ce merveilleux repas : soupe savoureuse ; noix de saint-jacques gratinées ; chaussons fourrés avec de la chair de crabe et de l’œuf ; et une salade verte. Pour le dessert, un tiramisu maison et une salade de fruits de saison… un vrai régal ! Evidemment, je n’avais rien mangé d’aussi raffiné depuis mon départ… c’était gastronomique !

J’entends encore Inès qui, depuis le jardin, ne peut s’empêcher de briser la règle du silence pour clamer son émerveillement après un tel festin.

Comme il n’a pas été possible de féliciter personnellement la cuisinière, je demande aux sœurs si je peux faire quelque chose pour elles. Des religieuses me donnent une hache et me montrent trois vieilles souches humides : « vous pouvez nous faire du bois ! » Je m’arrache dix minutes par racine, des vestiges d’arbre que je n’aurais même pas essayé de brûler… Du bois à la prière, je compile examen de conscience et adoration avant d’aller me coucher.

Le lendemain, debout à 6h00, j’achève la corvée de bois, puis passage à la chapelle pour les laudes et un temps d’adoration avant de passer à table pour avaler un somptueux petit déjeuner. Avant d’apposer leur tampon sur ma crédencial (le carnet de route du pèlerin, ndlr), les sœurs me font promettre de répandre quotidiennement leur prière « Jésus, Marie, protégez la vie » puis, au moment de partir, elles m’offrent encore une médaille miraculeuse que je dois toujours porter sur la poitrine. Quitter cet endroit me bouleverse davantage que lors de mon départ du Vorbourg : en montant un sentier, j’entends Inès et les religieuses chanter pour moi… je ne peux retenir mes larmes… Ces sœurs m’ont fait découvrir le vrai sens du verbe ACCUEILLIR.

Gilles

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 03

Cluny 414km de vie - Publiée le 2 mai 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 02

L'arrivée en Bourgogne - Publiée le 28 avril 2016

Gilles le pèlerin - Saison 01 - Episode 01

Les 125 premiers kilomètres - publiée le 22 avril 2016

Messe d'envoi, le 14 avril 2016, à la chapelle du Vorbourg

Au matin du jeudi 14 avril, à la chapelle du Vorbourg, à Delémont, a été célébrée la messe d’envoi à l’occasion du départ – à pied – de Gilles Berdat pour Saint-Jacques-de-Compostelle. Son sac à dos déposé devant l’autel, le sacristain de Courroux était entouré de toute sa famille et de tous ses copains de l’Amicale jurassienne du chemin de Saint-Jacques.

« Qui est celui qui m’a poussé ? » Avant même le début de la célébration en son honneur, Gilles Berdat a évoqué tout le processus qui l’a amené à s’engager – pour trois mois – sur les chemins de Compostelle : « C’est Pierre- Alain Varrin, le président de l’Amicale jurassienne du chemin de Saint-Jacques qui m’a convaincu de partir. Ça n’a pas été une décision facile à prendre, mais je sais pourquoi je pars. »

Il y a quelques années, l’abbé Maurice Queloz a lui aussi parcouru les 2200 kilomètres qui séparent les hauteurs de Delémont à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. Le curé de Courrendlin – qui préside cette messe d’envoi – sait de quoi il parle : « Gilles, tu verras qu’au fil des jours il n’y a pas que ton sac à dos qui va se délester de l’inutile, ton âme et ton cœur vont aussi s’alléger du superflu. Il n’y a pas que Pierre-Alain qui t’a poussé à partir… tu t’en rendras compte lorsque tu chemineras avec Lui ».

Des symboles et de l'humour
L’abbé Maurice sait aussi conjuguer l’humour, notamment lorsqu’il a remis à Gilles les cailloux qu’il emportera avec lui : « tu trouveras sur ta route un endroit où les pèlerins déposent leurs cailloux, mais pour toi, ce ne sera pas demain, ni après-demain. Tu dois te tenir debout pour avancer… Si tu restes assis tu ne feras pas beaucoup d’avance. »
Un peu plus tard, l’abbé Maurice a offert à Gilles Berdat un porte-clés à l’effigie de Notre-Dame du Vorbourg et de Saint-Christophe : « tu placeras la coquille Saint-Jacques sur ton sac à dos pour montrer où tu vas et tu dois fixer ce porte-clés sur ton sac ventral, pour te rappeler d’où tu viens. Mais je dois avouer que ce cadeau ne m’a pas coûté bien cher, c’est le Père Dominique Stolz (le gardien du Vorbourg, ndlr) qui me l’a donné pour toi ».

Avant d’endosser son sac, Gilles Berdat recevra encore sa « crédential », cette « feuille de route » que le pèlerin fera signer et tamponner à chaque étape de son voyage ». Après beaucoup de larmes et d’émotions, Gilles est parti… (voir les photos ci-dessous)

A suivre…

Retour sur une célébration pleine d'émotion

Photos signées Gilles Berdat

Gilles Berdat en foret Très belle photo de Gilles Berdat sur le "camino"... 29 avril 2016

Agenda et messes

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