La Fédération des Céciliennes du Jura et du Jura bernois fête ses 150 ans | ©Philippe Girardin

Les Céciliennes du Jura fêtent 150 ans d’harmonie à Vicques

Haut les chœurs ! En ce dimanche 25 mai, les Saintes-Cécile de tout le Jura pastoral étaient en fête. Quelque 425 choristes, venus de 44 sociétés, se sont retrouvés dans l’église bondée de Vicques pour célébrer la journée officielle du 150e anniversaire de la Fédération des Céciliennes du Jura et du Jura bernois. Comme l’a rappelé Marie-Andrée Beuret, aumônière la Fédération : « C’est le Christ ressuscité qui rassemble autour de lui celles et ceux qui croient en Lui et, plus spécialement aujourd’hui, celles et ceux qui expriment leur foi et laissent monter leur prière vers Dieu par le chant et la musique. »

Quelle beauté que de pouvoir chanter sa foi ! Malgré un temps maussade en ce 6e dimanche de Pâques, l’ambiance à Vicques était résolument solaire. Rassemblées dans l’église du village, les 44 sociétés des Céciliennes du Jura et du Jura bernois ont porté fièrement leurs bannières. Créée en 1875 par Joseph Gurtler, la Fédération témoigne d’une belle vitalité et tourne son regard vers l’avenir. Les nombreux projets lancés durant cette année jubilaire constituent une véritable source d’inspiration, perçue comme une occasion de transformation salutaire, affirme Marco Roth, président de la Fédération.

En cette année sainte placée sous le signe de l’Espérance, l’Église universelle donne toute sa place au chant. Le pape François en était convaincu : la Parole de Dieu et le chant sont en résonance, et l’art n’est pas un luxe, mais une nécessité. « Romain Rolland, écrivain français mort en 1944, affirmait qu’ »il y a plusieurs façons de servir sa patrie, s’il n’y en a qu’une, c’est de l’aimer. » Par analogie, à nous de faire preuve d’audace et de proclamer : il y a plusieurs façons de servir son Église, s’il n’y en a qu’une, c’est de prier. Il y a plusieurs façons de servir sa Fédération, s’il n’y en a qu’une, c’est de chanter », conclut Marco Roth.

Lors de son homélie, l’abbé Antoine Dubosson a rappelé que « la musique et le chant sacré élèvent nos prières vers Dieu. Le chant, c’est la prière pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Par le chant, nous élevons notre âme en renforçant notre lien à l’Eglise et à toute la communauté. Chanter, c’est fédérer. Au sein des Céciliennes, il ne s’agit pas de multiples prières, mais d’une seule prière portée à plusieurs voix, dans l’unité et le don de chacun. Le chant liturgique permet la rencontre avec Dieu : il est au service de la liturgie, car comme l’a dit saint Augustin « qui chante bien prie deux fois. »

Ainsi, en ce jour de fête, les voix unies des choristes ont rappelé combien la musique liturgique est un chemin vers le sacré, une offrande commune portée par la foi. Elle transcende les différences, rassemble les cœurs et fait résonner l’espérance dans les murs des églises et dans les cœurs. Au sein des Saintes-Cécile du Jura pastoral et du Jura bernois, chacun apporte sa voix, ses talents, ses dons au service de l’ensemble et au service de la beauté.

C.S
Pôle communication