Le 11 mai, à l’église du Christ-Roi de Bienne, l’Eglise a reçu deux serviteurs. Daniel Lattanzi et Nicolas Godat ont été ordonnés diacres par Mgr Felix Gmür. Unis par l’amitié et portés par une foi profonde, ils ont répondu à l’appel de Dieu, fruit d’un long chemin de discernement nourri de rencontres, de fragilités et de service. Dans son homélie, l’évêque a évoqué Paul et Barnabé, compagnon de route et de mission, liées l’un à l’autre, mais toujours rejoints par une troisième présence : l’Esprit Saint.
Pour Daniel, c’est au contact des marginalisés de Milan que la vocation a pris racine. Touché par la détresse humaine et inspiré par un prêtre engagé, il a senti grandir en lui le désir de se donner aux plus petits. Loin d’être comblé par le monde économique, il a trouvé sa joie dans le lien humain, convaincu que Dieu se révèle dans la vulnérabilité partagée.
Nicolas, de son côté, a vécu un tournant spirituel à l’Hospice du Grand Saint-Bernard. Ému par la simplicité et la joie d’un chanoine, il a découvert qu’un bonheur profond pouvait naître dans les lieux les plus austères. En rendant visite aux personnes âgées et en exerçant comme aumônier de prison, il s’est senti guidé par l’Esprit, et son entourage le reconnaissait déjà comme un diacre dans l’âme.
Lors de la célébration, l’évêque a relevé l’importance des appartenances, qui sont des relations particulières. L’Esprit saint est l’élément qui relie les personnes les unes aux autres, au sein des couples, des familles, de l’Eglise. Tous les baptisés appartiennent au Christ. Par l’ordination, Daniel et Nicolas appartiennent désormais également à l’ordre des diacres. Et en tant que diacres, ils appartiennent aux pauvres, aux marginalisés, aux oubliés, à ceux et celles qui n’ont pas d’appartenance. Mgr Gmür a rappelé l’importance de la fidélité et de la mission confiée aux diacres : proclamer l’Évangile, servir les plus pauvres, porter la tendresse de Dieu au cœur du monde. Par leur engagement, Daniel et Nicolas témoignent que l’appel de Dieu peut émerger dans les vies les plus ordinaires, et que la vocation est un chemin de foi partagé, humble et joyeux.
Céline Latscha Journaliste et responsable des médias Unité pastorale catholique Bienne – La Neuveville et le pôle communication du Jura pastoral