Jura Pastoral

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Témoignages

Marie-Laure Boillat

Marie-Laure Boillat Marie-Laure Boillat

Marie-Laure Boillat est originaire du Clos-du-Doubs et habite désormais à Saignelégier. Il y a quelques années, elle s’est lancé le défi de parcourir une partie du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Depuis 2011, chaque année, elle repart à la conquête d’une étape du chemin et nous raconte son aventure avec toute la générosité et la joie de vivre qui la caractérisent. Racontez-nous votre parcours de vie jusqu’à l’heure d’aujourd’hui.

Je suis née dans une ferme dans le Clos du Doubs et j’ai fait mes écoles au village de Soubey après quoi j’ai suivi un apprentissage de vendeuse en librairie-papeterie puis l’école ménagère rurale de Courtemelon. Mais si je devais donner un évènement qui a bouleversé ma vie, c’est l’accident de mon père : quand j’avais 17 ans il a été victime d’un accident de tracteur. Après cet évènement nous avons dû quitter la ferme dans laquelle j’ai grandi. C’est aux Franches-Montagnes que j’ai trouvé un poste en tant que vendeuse durant quelques années. Suite à ça, j’ai ressenti le besoin de rendre hommage à mon père qui rêvait de vivre quelques temps sur un alpage. J’ai alors quitté les Franches-Montagnes pour passer une saison isolée de tout. C’était aussi une façon de réfléchir à quoi je voulais consacrer ma vie et j’ai réalisé que ma vocation était dans les soins. Après ma formation, j’ai alors officié en tant qu’infirmière assistante en Suisse allemande quelques temps avant de rencontrer mon mari Jean-Luc. Ensemble, nous avions le projet de partir au Canada trois mois, ce voyage au Canada s’est transformé en voyage à travers les USA. Revenus à Saignelégier, nous nous sommes mariés, puis  Jean-Luc s’est mis à son compte et j’ai cessé de travailler à l’hôpital pour élever nos trois enfants. À l’heure actuelle nous travaillons ensemble, je m’occupe du secrétariat et des transports dans son entreprise.

Il y a quelques années, vous vous êtes lancée dans une aventure particulière : le chemin de Saint-Jacques de Compostelle… Expliquez-nous vos motivations au moment de se lancer dans ce périple.

Ça faisait longtemps que je pensais à Saint-Jacques, mais au départ c’était plus une utopie qu’un projet concret. Un jour j’ai rendu visite à une amie que j’avais connue à St-Paul à Porrentruy et avec qui j’ai gardé contact. Je lui ai alors confié que c’était une aventure qui m’attirait et que pour mes cinquante ans, j’avais envie de parcourir une partie du Chemin de Compostelle. Elle a tout de suite renchéri en me proposant de partir ensemble pour cette aventure. Pour nous c’était comme un défi, un coup de folie. Nous avons ensuite dû choisir quelle partie du chemin nous voulions découvrir et nous avons finalement décidé de voyager du Puy-en-Velay jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port, au pied des Pyrénées. Le fait d’être deux nous a encouragées dans notre démarche.

À quel moment de votre vie est survenue l’idée de partir à l’aventure ?

C’était comme un cadeau pour mes 50 ans, il me semble que c’est un âge qui marque une étape. Pour moi, c’était une façon de dire merci, merci à la vie. C’était important pour moi et pour ma foi de dire merci à Dieu pour toutes les belles choses qui ont rempli ma vie.

En quoi consistait ce voyage?

Pour la première partie (du Puy-en-Velay jusqu’à Saint-Jean-Pied de Port), nous étions seule mon amie et moi et nous avons passé les nuits dans des gîtes, dans des campings… en fait, nous avons un peu tout essayé ! On ne réservait pas forcément une chambre dans une auberge. L’idée était vraiment de vivre l’aventure au jour le jour. Nous avons notamment passé une nuit dans l’Abbaye de Conques avec une centaine de pèlerins. Ce n’était pas forcément le confort absolu, mais c’est plus propice aux rencontres. Le voyage a donc duré un mois et nous avons parcouru 770km (Le Puy-en-Velay – Saint-Jean-Pied-de-Port). Nous avons fait ce bout de chemin ensemble en 2011. Une année plus tard j’ai décidé de repartir à l’aventure toujours avec Myriam : je suis partie de Saignelégier pour arriver à la frontière genevoise. J’ai ensuite réitéré l’expérience en 2014 : j’ai parcouru le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle entre la frontière franco-suisse et le Puy-en-Velay. En 2015, j’ai voyagé seule de St-Jean-Pied-de-Port jusqu’à Leon. Cette année, c'était le dernier bout, le final tant attendu et pourtant un peu redouté: le tronçon Leon à Santiago... En gros, depuis 2011, je parcours chaque année un petit bout du chemin.

Le chemin de Compostelle n’est pas une aventure dans laquelle on se lance à la légère. Parlez-nous de votre organisation avant et pendant le voyage.

J’ai eu la chance de pouvoir compter sur ma fille qui était encore aux études et qui, de ce fait, était relativement disponible pour me relayer dans mes travaux quotidiens. Il y avait quand même pas mal d’organisation avant de partir en voyage et également une préparation à faire au niveau des pieds… il faut dire que Pierre-Alain Varrin de Delémont, un enfant des Cufattes, avait déjà vécu cette expérience et m’a beaucoup conseillé au niveau de la préparation physique. Je devais frotter mes pieds avec du citron pour enlever les callosités et limiter les risques d’ampoules. Je pense qu’il est également important d’être entraîné à la marche avant de se lancer dans une telle aventure. J’ai toujours aimé marcher, mais marcher avec un sac de 8kg… c’est autre chose ! Il faut surtout respecter son corps et aller à son rythme, et non pas chercher à tous prix la performance physique.

Si je vous dis : « Le chemin de Saint-Jacques de Compostel c’est… », comment termineriez-vous ma phrase ?

Pour moi, c’est une expérience à vivre. Si tu en rêves, il faut vraiment la réaliser. C’est une rencontre avec les autres, avec la nature mais aussi une rencontre avec soi-même. C’est une façon d’apprendre à mieux se connaître. J’ai fait de très belles rencontres avec qui j’ai gardé contact par e-mail. Et finalement, je ne me suis pas arrêtée au voyage en lui-même : sur l’initiative de Pierre-Alain Varrin, nous avons créé l'amicale jurassienne du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle au niveau du Jura dont je suis la caissière. Cette aventure m’a aussi rappelé la beauté de l’humanité et la beauté de la terre sur laquelle on vit ; choses que l’on a tendance à oublier quand on lit le journal ou quand on écoute la radio.

Au terme de votre première étape du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle ; arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port, l’émotion devait être grande. Expliquez-nous votre ressenti à ce moment précis.

Nous avons retrouvé des pèlerins qui nous attendaient, tout comme le papa de mon amie qui était venu nous accueillir pour nous reconduire en Suisse, c’était beaucoup d’émotions… Mais quelque part, quand tu arrives au bout d’un si long voyage, tu aurais besoin d’être seul. Après l’arrivée, tout s’est passé très vite : nous sommes allés manger, nous avons un peu visité et nous sommes rentrés.

Si vous deviez me citer une anecdote, me décrire un paysage ou me livrer un sentiment, lequel serait-ce ?

Quand les tilleuls sont en fleurs, ils me rappellent le chemin de Compostelle. J’ai un merveilleux souvenir d’un soir à Conques : un frère de l’Abbaye a joué à l’orgue « Le Pénitencier » de Johnny Hallyday. Beaucoup de gens étaient rassemblés dans l’église et la soirée était tellement belle que je suis sortie. Il y avait dehors cette odeur de tilleul qui me revient encore aujourd’hui. Parfois, un tout petit rien peut retenir notre attention et nous marquer. Il y aurait tellement de choses à dire… par exemple l’Aubrac, ça m’a un peu fait penser aux Franches-Montagnes, c’est tellement magnifique !

Après cette expérience, on arrive à se contenter de choses plus simples. Le Chemin de Compostelle m’a appris à prendre le temps de vivre, il a enrichi mon chemin intérieur et pour conclure je dirais que marcher dans la nature fait un bien énorme au corps et à l’esprit.

Pierre-Alain Varrin

Pierre-Alain Varrin - Entrée en Galice Pierre-Alain Varrin - Entrée en Galice

Mon chemin a commencé en 2004 (dans la tête). J'avais 60 ans et je voulais réaliser un pèlerinage, probablement en Terre Sainte et  à l'heure de la retraite. Un petit article sur le "Chemin de Compostelle" parut dans "Echo Magazine" a tout bouleversé!

La lecture de nombreux livre et Internet, m'ont fait changer d'avis.

Mon projet: je serai "Pèlerin sur le Chemin de Compostelle", de chez moi, jusqu'à Santiago.

Quel beau rêve, qui deviendra réalité le 14 avril 2009 en la chapelle du Vorbourg par la messe d'envoi. Et en route vers l'inconnu!

 C’est d’ailleurs aussi cet inconnu, le changement du mode de vie, vivre le moment présent avec seulement ce que vous avez sur le dos, et  ne pas trop savoir où vous dormirez le soir qui fait, entre autre, le charme du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle.

C'est bien ça, le chemin, réaliser quelque chose d'extraordinaire, quand on est quelqu'un d'ordinaire. S'engager sur le Chemin de Saint Jacques, c'est certainement la seule aventure plus que millénaire que peut encore vivre aujourd'hui, l'homme du 21° siècle.

Avec mon ami Fernand Fleury de Courtételle, nous avons cheminé ensemble jusqu'à Pampelune, soit environ 1550km. Puis sa santé déclinant, il est rentré au bercail. Selon une décision commune, prise au départ, j'ai continué seul jusqu'à Santiago.

88 jours et 2250km de marche pour arriver vers cette cathédrale située tout à l'ouest de notre continent.

Tout au long de ces trois mois, une phrase ne cessait de résonner dans ma tête, c'est une citation de Nicolas Bouvier: "Ce n'est pas toi qui fait le Chemin, c'est le Chemin qui te fait".

Qu’il soit appelé pèlerinage ou chemin de Compostelle, le Chemin de Saint Jacques est un chemin initiatique, le chemin de vie propre à chacun. C’est un chemin de transformation et de construction intérieure. Transformation et construction par l’Amour. Alchimie secrète qui fait que l’on part en croyant se connaître et que l’on arrive quelqu’un d’autre.

Alors, ULTREÏA, marche.

On ne peut asservir l’homme qui marche. Marche et tu verras...

Le Chemin, c'est aussi un virus. J'ai de nouveau "Fais L'Aubrac, région merveilleuse" en automne 2012 avec 3 pèlerins belges rencontré sur le "Camino Frances" en 2009. Du Puy en Velay à Figeac en 12 jours (220km) et cette année (septembre 2013), retour à Compostelle avec mon épouse et 2 amies…, mais en voiture !

Jacqueline Muster

Jacqueline à Santiago Jacqueline à Santiago

Le chemin de Compostelle. Une véritable aventure humaine et la rencontre authentique avec son prochain.

La retraite se pointait, il me fallait un projet. J’ai alors décidé de parcourir le Camino Francès, non sans le préparer. Pierre-Alain, le Président de l’Amicale m’a donné de précieux conseils. Je vous  recommande vivement de vous adresser à lui, si vous décidez de partir sur le Camino !

Avoir devant soi deux mois pour faire le vide est à notre époque un « luxe », j’en suis consciente. Partir sur le chemin, seule, était important pour moi. Le souhait de vivre plus simplement et dépouillée matériellement…vivre aussi une « retraite » par rapport à la société de consommation ! Le chemin permet de vivre ici et maintenant…de vivre le moment présent.

Donc, le  30 juin 2015, départ du  Puy en Velay, pour arriver à Santiago le 27 août (1600 kms), puis le cap Finistère. Quelles intenses émotions !

Le soir, les retrouvailles aux gîtes, les partages avec les autres pèlerin-e-s, nous fait vite oublier la difficulté de la journée. C’est vrai que le chemin est parfois rude, mais apporte joie et la satisfaction.

Je dois avouer que je suis accro au chemin, qui m’offre d’authentiques rencontres qui touchent mon cœur.

Depuis que je suis rentrée au mois d’août 2015, une seule envie m’a habitée… repartir ! Ce que j’ai fait le 11 juillet 2016. Départ de Irun, pour parcourir le Camino del Norte. Une nouvelle expérience, tout aussi riche en rencontres, en partage et solidarité.

Et, je ne pouvais pas m’arrêter en si bon chemin !

C'est sur mes deux précédents chemins que j'ai entendu parler de la Via de la Plata par d'anciens pèlerin-e-s qui l'avaient parcourue (1007 kms). Tout de suite cette idée m'a tentée ;  marcher dans les plaines d'Andalousie, voilà une aventure qui me séduisait…et j’ai été séduite !

Le 4 avril 2017, me voilà à Séville,  départ pour le Camino de la Plata pour rejoindre le Camino Frances à Astorga.  Pour ma part, et pour ne pas repasser par le Camino Frances, j’ai emprunté une variante appelée Camino Portuguès de la Plata.

Peu de pèlerins empruntent ce chemin, nous y étions d’ailleurs que deux ! Dans la montagne, le chemin est mal balisé (il faut un GPS) et il y a peu d’albergues.  Nous avons dû dormir chez les bomberos (pompiers) et même dans une maison de retraite. Très belles et inoubliables expériences !

C’est évident, je ne vais pas m’arrêter là. Un nouveau départ est agendé au 7 septembre prochain…direction la voie Lycienne (Turquie).

Nicolas Godat

Nicolas Godat Nicolas Godat, à Genève

J'ai fais le chemin en été 2010 depuis le Noirmont jusqu'à Finistère seul, et en été 2012 avec mon père du Puy-en-Velay à Compostelle. Les deux pèlerinages ont été pour moi une expérience de vie, de foi et de partage extraordinaire. Je suis animateur en paroisse et le Chemin était et restera pour moi une quête spirituelle. Naturellement, il n'est pas nécessaire d'avoir la foi pour vivre une telle aventure, il suffit d'être ouvert à l'imprévu... et le Chemin fait le reste! Chaque personne rencontrée sur cette voie millénaire est encore dans ma mémoire et lorsque je les évoque, c'est avec énormément d'émotion!

A toute personne qui hésite à se mettre en route et devenir "Jacquet", je dirais "Mets tes souliers, prends ton sac, ton (tes) bâton(s) et en route! Bon Chemin, Ultreïa" En effet, il faut faire le Chemin pendant que la santé nous le permet, à trop repousser, on finit par ne jamais partir et passer à côté d'une expérience des plus fortes!

Gilles Berdat

Gilles sur le chemin Gilles sur le chemin

Assumer sa décision !

Dans la vie, il faut souvent compiler avec des décisions sur lesquelles nous n'avons pas ou peu eu d'influence. Au seuil de la retraite, c'est comme à seize ans, une nouvelle sortie d'école. Une de ces étapes de la vie où tout est ouvert, où la liberté apparaît sans limite.

Alors que bien des rêves s'étouffent dans la cohue des obligations de toute sortes, celui du Chemin de Compostelle, qui a pourtant germé en moi il y a longtemps, a résisté à tout. La cinquantaine passée, les échos de ce pèlerinage ont raisonnés de plus en plus fort et ont arrosés cette graine jusqu'à ce qu'elle devienne en moi une véritable plante invasive.

Je m'intéresse aux récits de ces Jacquets et lors du lancement de l'Amicale Jurassienne, n'hésite pas une seconde à m'inscrire et faire partie des amis Du Chemin de St-Jacques. Connaissant un peu le Jura Pastoral au travers de mes activités de sacristain à Courroux-Courcelon, j'avais hâte de découvrir ces sportifs spirituels. Ma rencontre avec ces pèlerins, comme avec celles et ceux qui comme moi découvraient ces routards, n'a pas été une surprise mais un émerveillement.  Il m'est difficile de décrire mes sentiments. Permettez-moi de les assimiler à des soixante-huitards que la marijuana ou le cannabis n'ont pas annihilés, mais que le Camino a ouverts au partage d'émotions que probablement seule un tel pèlerinage est capable de générer. Il n'en fallait pas tant pour me pousser sur le chemin.

Dans mon agenda je pose le jeudi 14 avril 2016 comme départ de chez moi à Courcelon et projette d'arriver à Santiago pour les festivités de la St-Jacques le 25 juillet. Non je ne vous parlerez pas de ce qui c'est passé entre ces deux dates, mais peux vous assurer que cette tranche de vie est un moment de grâce qui résonne encore tous les jours en moi. Je me dois cependant de remercier Suze mon épouse, à qui je n'ai même pas demandé si je pouvais, de manière un peu égoïste on peut le dire, partir à la découverte de cette voie vers l'ouest. Ce pèlerinage de St-Jacques-de-Compostelle, ce chemin qui m'a tant fait rêver, que j'appréhendais avec humilité, m'a finalement donné une définition magique de l'éternité. " L'horizon, contrairement à ce que l'on prétend, n'est pas horizontale "

Gilles Berdat

Marie-Laure Boillat

Marie-Laure Boillat Marie-Laure Boillat

Le Chemin ?

D’abord un rêve, puis…une réalité…

Sur les conseils de notre coach Pierre-Alain Varrin, j’ai entrepris le chemin à l’occasion de mes 50 ans avec mon amie Myriam Affolter.

N’ayant pas suffisamment de temps à disposition, nous le faisons par étape.

La 1ère : Le Puy-en-Velay – St-Jean-Pied-de-Port en 2011

La 2ème : de la maison ( Saignelégier ) – Chez Jacques ( à la frontière après Genève ) en 2012

La 3ème : est en préparation : Chez Jacques – Le Puy-en-Velay

Et ensuite, il nous restera l’Espagne.

 

Le Chemin, c’est les rencontres, la découverte des autres mais aussi de soi-même.

C’est des paysages magnifiques, des lieux accueillants.

C’est aussi l’aventure, sortir du quotidien, vivre au jour le jour sans trop savoir où nous dormirons, où demain nous conduira.

Le Chemin, c’est une expérience de vie et une façon de dire : Merci

Le Chemin, c’est chacun à sa façon.

Si tu y penses, si tu en rêves, fais-en une réalité.

Alors ULTREÏA

Agenda et messes

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