Service de la pastorale des familles
Depuis le 1er août 2021, un nouveau service a vu le jour dans le Jura pastoral. Il veut favoriser l’épanouissement spirituel des couples et des familles, ainsi que des personnes blessées ou isolées. Il s’adresse donc à tous les types de familles.
Vous élevez seul·e vos enfants ? Vous êtes divorcé·e ou séparé·e ? Vous êtes célibataire ? Vous êtes remarié·e ? Vous avez un compagnon, une compagne et/ou des enfants ? Vous êtes un couple LGBT+ ? Vous êtes marié·e avec des enfants ? Vous êtes veuf·veuve? Vous êtes grands-parents ? Vous habitez le Jura bernois, Bienne, La Neuveville ou le Canton du Jura ? Ce service se met à votre disposition.
Nous ne pouvons rien faire si nous ne travaillons pas en réseau. Il est donc important d’entendre vos besoins, d’être à l’écoute de vos attentes, de prendre note de vos idées, intuitions, propositions pour offrir davantage d’entraide, de convivialité, de réflexion, d’échange, de liturgie, de pistes aux questions de sens.
Les différentes variantes de familles sont des œuvres de cristal qu’il faut construire, protéger et aimer, ce qui nécessite des soins quotidiens. Alors dialoguons pour bâtir une civilisation de la cohabitation.
Nous attendons votre téléphone ou votre courriel. N’hésitez pas ! Au plaisir de vous lire, de vous entendre ou même de vous rencontrer.
Pour le service, Philippe Charmillot, diacre
Rester ou quitter l’Eglise de demain ?
Suite au décès de François, on entend parfois ces paroles épidermiques autant de la part de conservateurs que de progressistes : « Suivant quel Pape est élu, je quitte l’Eglise ! ». D’abord, offrons sa chance au successeur… Ensuite, imaginons un tant soit peu les nombreux défis devant lesquels se trouvera ce responsable de l’Eglise et chef d’Etat. Pour n’en prendre qu’un : si l’Eglise se considère comme un peuple de chercheurs de Dieu et non pas comme une foule soumise aveuglément à des règles et à une hiérarchie, alors il faudra repenser radicalement la gouvernance de l’Eglise, la façon dont sont opérés les choix, l’écoute des diverses tendances, les prises de parole, la place des femmes dans les lieux décisionnels et l’accession aux ministères. Le jésuite Michel Rondet écrivait en 1990 déjà : « Nous n’avons pas à obéir à l’Eglise mais en Eglise… Si obéir à l’Eglise peut paraître parfois une solution de facilité, obéir en Eglise ne l’est jamais. Cette obéissance engage mon être croyant dans sa responsabilité et sa liberté devant Dieu. » La doctrine et la tradition de l’Eglise ne sont donc pas là pour remplacer la conscience individuelle mais pour l’éclairer. Son confrère le Père Arrupe disait que les chrétiens devaient vivre "exposés". Exposés à la confrontation, à l’indifférence religieuse, à la lutte contre l’injustice, à la violence, à la pauvreté. Exposés également face aux autres pour laisser voir ce que Dieu fait de bien à travers leurs attitudes, leurs paroles, leurs actes et parfois malgré eux ! Exposés enfin en se laissant interpeller, changer par les autres et par la Parole. La vie de chaque baptisé.e est donc exposée, dangereuse, engagée. Elle se base non pas sur l’accueil d’une doctrine mais sur la rencontre avec une personne : le Christ ressuscité. Voilà pourquoi je resterai, quel que soit le nouvel élu.
Ph. Charmillot, Pastorale des familles Delémont