Lecture de la vidéo
Cela est assez récent qu’il y ait des théologiennes et théologiens travaillant professionnellement dans l’Eglise catholique dans un ministère confié par un évêque. D’après la définition même de son appellation, une théologienne en pastorale a une formation théologique universitaire et a obtenu une licence ou un master en théologie. La théologienne en pastorale est une personne qui a reçu un appel, une vocation, pour travailler en pastorale, qui a montré son intérêt auprès de l’autorité de l’Eglise et a reçu une mission de l’évêque. Elle peut se marier et fonder une famille.
Une théologienne en pastorale étudie les questions de la foi et de la religion, mais surtout en vit, car sa foi donne du sens à sa vie. Les études théologiques permettent de se mettre à distance tout en cultivant une quête personnelle intérieure. Elle est capable d’entrer en contact avec des personnes de tous les milieux sociaux et culturels et de tous les âges. Elle a pour mission de les accompagner dans leur recherche de sens, à découvrir la force des valeurs et à leur témoigner de son cheminement chrétien.
Personnellement j'ai toujours travaillé en paroisse dans des unités pastorales avec des équipes composées de prêtres, diacres et animateurs ou animatrices pastorales. J’ai eu des engagements dans le canton de Berne et maintenant aux Franches-Montagnes. J’ai aussi été engagée pendant deux ans à l’aumônerie de l’hôpital de Delémont.
Les activités sont variées et très différentes : accompagnement spirituel personnel (par exemple dans la visite à domicile des personnes malades), accompagnement et formation des bénévoles, animation de groupes d’enfants et d’adultes, suivi de conseils de paroisse, mise sur pied de projets pastoraux aussi avec les autres Eglises (œcuménisme), présence et prise de parole dans les lieux et manifestations publiques, célébration de funérailles et accompagnement des familles, prédications pendant les messes, préparation de baptême et mariage, animation musicale des services religieux. Elle fait un lien entre foi et solidarité. La théologienne en pastorale utilise ses connaissances théologiques, philosophiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques et en sciences des religions acquises pendant les études universitaires, mais a aussi besoin d’autres compétences aussi diverses que l’animation des chants, la musique, la logistique, la cuisine ou encore le bricolage. C’est un métier qui permet de laisser cours à sa créativité.
On devient théologienne certainement en se posant des questions sur le monde, sur le sens de la vie et sur Dieu. Pour ma part, même si j’ai plus ou moins suivi durant mon enfance les activités dans ma paroisse, ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai perçu la pertinence de la question de la foi. J’ai rencontré des personnes animées par la foi, dans ma paroisse, mais aussi venant d’autres Eglises et communautés religieuses, qui m’ont donné envie d’approfondir ma foi et d’étudier la théologie puis de me mettre au service de l’Eglise.
Après une maturité fédérale au gymnase de Bienne, j’ai étudié pendant une année la théologie en faculté protestante à Neuchâtel, puis j’ai continué mon cursus pendant quatre ans en théologie catholique à Fribourg. J’ai choisi d’approfondir les questions de l’islam et de l’œcuménisme dans mes travaux universitaires. Après avoir effectué un stage de deux ans en paroisse à Bienne, avec une formation pratique à Fribourg et à Lucerne, l’évêque m’a confié la mission d’être théologienne en pastorale.