Adieu Lady Di; la princesse n’est plus. La cour royale et la masse prolétaire se sont unies pour lui rendre un dernier hommage; c’est la fin de ses aventures... Il manquera désormais un chapitre dans les colonnes de la presse à sensation. Amateurs de cancans, fabricants de ragots et paparazzi voyeurs devront se mettre en quête de nouvelles victimes...
A moins qu’ils ne reconvertissent leur temps perdu en biographies mondaines ou en essais sulfureux... Parce que finalement la traque peut continuer, il reste tant à dire sur le comment du pourquoi de son mariage, sur les dessous du trône d’Angleterre, sur l’éducation de ses enfants, sur ses années troublées d’adolescence… Il reste tant de témoignages exclusifs et de confidences inédites à publier: le coiffeur, la sage-femme, le groom du Ritz, la vendeuse de rouge à lèvres ou le cancre assis derrière elle à l’école n’ont pas encore livrés tous les secrets de cette vie de conte de fée, auréolée de bijoux et de popularité...
Mais je souris déjà parce que ces joutes bavardes n’auront aucun vainqueur... Dormez en paix princesse ! Personne ici-bas, ne percera jamais le secret de votre être. De vos larmes espionnées personne n’en connaîtra la source, de vos sourires espiègles nul n’en atteindra l’origine… Les caméras vous avaient taillé un rôle sur mesure et les images jours après jours ont façonné votre paraître et votre gloire. Aujourd’hui il ne vous reste pour tout diadème que votre dignité de fille de Dieu.
Quel contraste ! Rien ne vous rapprochait, rien ! Sinon cet appel commun à porter sur eux un regard de tendresse pour les faire exister. La presse qui vous a tant scrutées l’une et l’autre vous montre main dans la main: vous voilà sœurs d’éternité.