Le deuil d'une personne est souvent une épreuve. Elisabeth Kübler-Ross a décrit les étapes traversées lors d'un tel tsunami: la sidération, la révolte, la colère, l'agressivité, la dépression, la réorganisation de la vie, l'acceptation de la réalité et finalement la reprise de la vie d'une manière différente.
Mais en plus, un deuil périnatal, c'est prendre congé de quelqu'un que l'on n'a parfois ni vu ni entendu. Des enfants en devenir qui n'ont pas partagé le quotidien de leur famille. Une sorte d'effraction dans un projet de vie. Des parents qui repartent seuls et désemparés de la maternité et qui, malgré l'attention du personnel soignant, peuvent s'imaginer que le silence, le temps ou un nouvel enfant effaceront la blessure. Ils se lanceront dans l'hyperactivité, dans l'isolement ou enfouïront leurs émotions.
Dans de telles situations, il est nécessaire de prendre soin de soi en acceptant le soutien des amis, en poursuivant son activité dans les milieux associatif s et professionnels, en cherchant des réponses aux questions apparues sur la mort, en ayant recours à des gens formés (psychologue, infirmière, agents pastoraux, etc.), en vivant un rituel "d'adieu" ou "d'à Dieu".
La chapelle de Develier-Dessus est devenue un lieu de recueillement où il est possible de déposer un prénom, un dessin, un symbole lors d'un deuil périnatal. Dimanche- 22 octobre à 16 heures, une célébration· œcuménique s'y déroulera pour les personnes touchées, afin de se rappeler que quand quelqu'un meurt, il cesse de vivre, mais jamais d'exister.
Philippe Charmillot, Pastorale des familles, Delémont
