Le billet de Bernard Miserez, LQJ 22.10.2023
Le cri des innocents s’élève plus que jamais comme une clameur insoutenable. La guerre et la violence dominent encore l’actualité de notre monde. Nous voilà terrassés, démunis, nous aussi, devant l’ampleur du mal et du malheur. Beaucoup s’interrogent sur l’avenir de l’humanité déchirée. La paix, est-elle encore possible ? Ose-t-on l’envisager et à quel prix ?
Ces conflits font voir jusqu’où va l’inhumanité. Ils conduisent à la déchéance et au rejet de la dignité humaine. Jamais nous ne pourrons reconnaître assez le poids de souffrance des victimes, des exilés et des familles déchirées. Face à ces drames qui menacent la terre entière, il nous reste l’espérance. Elle n’a rien à voir avec la résignation ou une quelconque passivité. Elle ouvre le regard sur le mystère du mal en le sachant vaincu au terme de l’histoire. D’ailleurs, l’histoire du monde se joue depuis toujours sur l’étrange combat entre le bien et le mal. L’espérance de l’Évangile, à cause du Dieu Crucifié, sollicite nos énergies pour rester debout, solidaires des souffrants et porteurs de la Vie plus forte que la mort.
Bernard Miserez