Le soleil et la chaleur de ces jours donnent leur densité à ces deux paroles :

« Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau. » (Extrait du psaume 62 de ce dimanche). Et « Abayghur, le Touareg me demanda : il n'y a pas de désert dans ton pays? Comment fais-tu pour réfléchir? La vie intérieure se fortifie du vide extérieur. Là-bas, parviens-tu à te sentir libre? Où te réfugies-tu lorsque tu veux te retirer, te réjouir d'exister? »

(« La nuit de feu », Eric-Emmanuel Schmitt)
 

A l’heure de se projeter en vacances, bien des destinations exaltantes se bousculent sur nos applications intelligentes pour nous vendre du rêve telle une oasis dans nos déserts…

Le désert, immensité de vide, brûlant de soleil, déshydratant, destination euphorisante de nos vies trop luxuriantes de tout… comme une métaphore, inspiration d’été pour traverser le long hiver.

Cette terre de soif où liberté rime avec intériorité, quête existentielle de qui suis-je, peut aussi se visiter par un micro pèlerinage en soi. Nul besoin de s’envoler loin, atterrir sur cet isthme reliant cœur et esprit. Oser juste habiter cette part de soi où le vide alentours fait aussi peur qu’il est essentiel pour se reconnaître poussière d’étoile, fragment fragile de Sa Lumière mise au monde. Le désir divin comme promesse éblouissante en nos humains déserts.

Jean-Charles Mouttet, Ecoute et Soin spirituel (ESpi) aumônerie H-Ju