Dans tous les conflits, les guerres qui ensanglantent notre terre, il n’y a pas d’autre issue que la paix. Et pour y arriver, il faut oser faire taire les armes ; il faut oser accepter de se parler, en ayant si nécessaire recours à un troisième, un médiateur.

Il faut oser se parler en reconnaissant à l’autre le droit à l’existence, le droit à la sécurité, le droit à la justice. Cela peut mettre du temps, mais n’est-ce pas la seule issue pour venir à bout des drames et des tragédies dont nous sommes les spectateurs, les témoins désarmés ?
Pour qu’advienne la paix, les croyants, et à plus forte raison les chrétiens, vivent de cette certitude : la paix est un don de Dieu à accueillir, à vivre et à partager.

Et pour cela, il s’agit de la demander, comme nous y invite le chant :
« Vienne la paix sur notre terre, la paix de Dieu pour les nations, vienne la paix entre les frères, la paix de Dieu dans nos maisons. » 

Mais cela ne suffit pas. Pour que vienne la paix sur notre terre, au cœur des hommes et des femmes, nous pourrions faire nôtre et mettre en oeuvre déjà chez nous cette prière de st François d’Assise :

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie. »

Oui, il dépend certainement de notre prière communautaire et de ma prière personnelle quotidienne pour que l’humanité ose la seule issue possible à toute guerre, à tout conflit : LA PAIX.

Chanoine Jean-Marie Nusbaume