Il était rongé par un mal qui le déformait et l’enlaidissait. Craignant la contagion, la société avait imposé des règles qui l’excluaient. Il vint auprès de l’Homme, « Si tu le veux, tu peux… ».L’Homme fut pris aux entrailles, là où est la compassion, la vraie, celle qui déborde infiniment, et engendre : « Je le veux, sois… ».

Ainsi, l’Homme le purifia et lui permit de réintégrer sa société.

L’Homme venu de Dieu se laisse toucher par tout être humain… simplement parce que son sang est rouge, ses larmes salées et sa chair identique à la sienne. Il nous montre ce qu’être humain veut dire : combattre toute exclusion et vouloir l’unité de l’humanité.

Devant le chaos du monde, ne restons pas dans les larmes de l’incompréhension et de l’impuissance mais, touché-e-s aux entrailles, engendrons le bien, autour de nous comme une compensation, en devenant sœurs et frères de tout être humain.

Le bien se dit par un sourire, par un coup de main, par la solidarité et la bienveillance, par le souci de l’autre et la compassion, par l’émerveillement et la gratitude, par l’amitié et l’amour… la prière. Il n’est pas nécessaire de grandes choses : le bien est contagieux. Plus que le mal.
Voyez l’Homme, Il a tout perdu et pourtant aujourd’hui encore, il nous fascine et nous inspire : il a refusé toute exclusion, jusqu’à combattre l’exclusion de la vie…

Que le Seigneur soit votre joie - ou pas – votre compassion fait la joie de Dieu.

Suivons les pas de l’Homme, il est l’accomplissement de nous-mêmes et de l’humanité !

Marie-Josèphe Lachat

(d’après Mc 1, 40 – 45)