Parler du deuil, c’est toucher à ce qu’il y a de plus universel et de plus intime. Jeudi 30 octobre à 19h30, la salle Sainte-Cécile de Sainte-Marie à Bienne accueillera une conférence-discussion animée par Monique Dorsaz sur « Le deuil des familles dans la Bible ». Cette rencontre promet un temps fort de partage et d’espérance.
Théologienne et formatrice, longtemps engagée auprès des couples et des familles, Monique Dorsaz vient de prendre sa retraite. Elle n’en demeure pas moins pèlerine : avec son mari, elle chemine par étapes vers Jérusalem. Cette marche dit quelque chose de son message. On avance dans la vie comme sur un sentier, pas à pas, sans nier la fatigue, en laissant la lumière revenir.
Au cœur de la soirée, deux réalités inséparables. Le deuil, d’abord : perte d’un proche, rupture, santé qui flanche, projets qui s’effondrent. La Bible n’édulcore rien ; elle accueille les larmes et la révolte, du cri des Psaumes à la nuit de la croix. « Dieu supporte nos mots durs, il reçoit aussi nos silences », glisse Monique Dorsaz. Nommer la peine est la première fidélité.
Vient ensuite la consolation, mot simple et trésor discret. Dans la tradition biblique la consolation désigne à la fois le fait de se tenir tout près, de parler au cœur et de permettre à l’autre de reprendre souffle. « La consolation ne remplace pas l’absence, elle l’entoure d’amour », dit encore la conférencière. Elle propose des appuis concrets : respect des rythmes, écoute patiente, prières quand les mots manquent, petits rites qui relient — une bougie, un prénom, un repas partagé.
Monique Dorsaz aime présenter les personnages de la Bible comme autant de compagnons de route. Job enseigne la franchise, Ruth la loyauté, les disciples d’Emmaüs l’art de marcher et de raconter. « Ils ne sont pas des statues, mais des frères et sœurs qui accompagnent dans l’épreuve », souligne-t-elle. Avec eux, l’Église se révèle comme une famille solidaire, qui partage les fardeaux et redonne du courage.
Ce 30 octobre, notre paroisse est invitée à cette soirée où la Bible éclaire nos vies. La consolation circule quand elle se partage ; elle peut s’esquisser ici, dans la prière et l’écoute mutuelle. Venez avec vos questions, vos silences, vos souvenirs. La Bible marchera avec nous, et la route s’ouvrira. On y vient comme on est, avec le cœur tel qu’il bat aujourd’hui.