A la fin du XIIe siècle, toute la seigneurie du château de Spiegelberg (Sommêtres) faisait partie de la paroisse de Montfaucon sauf Goumois et les villages des Genevez et Lajoux. Tramelan, très ancienne paroisse du diocèse de Besançon, avait son curé nommé par le chapitre de St-Imier.
Malgré la distance, les gens des Bois, du Noirmont, des Breuleux, de la Chaux, se rendaient à Montfaucon les dimanches et fêtes, pour remplir leurs devoirs religieux. La première mention de la paroisse de Montfaucon date du XIIe siècle. Le pape Innocent II, en confirmant le 14 avril 1139 les possessions du Chapitre de St-Ursanne, mentionne Montfaucon (Montem falconis) avec son « église, ses colonges, ses forêts, ses territoires et appartenances ». A cette époque, Montfaucon avait son église, qui abritait sous ses voûtes tous les chrétiens du plateau.
Construite en 1831 par M. Frésard, l’église actuelle ne fut consacrée que le 27 septembre 1864 par Mgr. Eugène Lachat, évêque de Bâle. Elle comprend un vaisseau rectangulaire qui communique avec le chœur polygonal par un arc en anse de panier, reposant sur colonnes engagées.
Le maître-autel, tombeau très simple, renferme des reliques de saint Félicien et de sainte Blandine, martyrs ; il est décoré d’une guirlande de fruits et de deux anges adorateurs.
Le tabernacle à colonettes cannelées porte un Christ bien en vue. Derrière l’autel, encadré par des pilastres, un tableau de saint Jean-Baptiste où, le visage du Christ, jeune, grave et tout humain, rayonne de beauté spiritualisée.