L'église néo-baroque de Saignelégier est dédiée à Notre Dame de l'Assomption.
Elle a été édifiée en 1927 par les architectes Meyer et A. Gerster de Laufon. Son architecture, de remarquable unité, mesure 60 m. de longueur, 25 m. de largeur et 16 m. de hauteur. Le choeur a été adapté à la nouvelle liturgie en 1975 par Gerster, fils.
Le maître-autel est celui de l'ancienne Abbaye de Bellelay. Le bas-relief du tabernacle représente Isaac sur le bûcher.
Les autels latéraux. Celui de droite est consacré à St Jean-Baptiste comme le montre la peinture de X. Chapuis de Develier (1835). La châsse contient le squelette d'un martyr des catacombes romaines de St Callixte. Ce serait les reliques de St Vénuste obtenues à la paroisse en 1740 par le père capucin Adrien de Porrentruy, en reconnaissance de la profonde piété des paroissiens, exprimée lors d'une Mission qu'il prêcha.
L'autel latéral de gauche est dédié à la Vierge Marie. Dans la châsse, ce sont les reliques de Ste Faustine découvertes dans les catacombes de St Hypolite à Rome. C'est en 1831 que la paroisse, par l'entremise d'un de ses enfants, Constantin Queloz, élève au Collège Germanique à Rome, obtint le privilège du Pape de transférer ces reliques dans son église natale.
La statue sculptée en bois, représentant la Vierge à l'Enfant, est l'oeuvre de la Maison Jobin à Brienz (1975).
Le Chemin de Croix et le Calvaire sont une copie de G. Fugel, exécutée comme les stalles et les confessionnaux, par des artistes tyroliens.
La Chaire, en bois sculptée, est l'oeuvre du sculpteur bâlois Charles Anklin. Ses panneaux portent les figures des quatre évangélistes avec leurs attributs (aigle = Jean; lion = Marc; boeuf = Luc; homme = Matthieu.)
Les tableaux. Derrière le maître-autel, La Vierge en Assomption enlevée par les anges, abandonne les apôtres émerveillés et tristes.
Au choeur, L'Adoration des Bergers, La Sainte Cène et Le Sacrifice d'Isaac, sont l'oeuvre de l'artiste italien Marigliani.
Les orgues, construites en 1958 par la Maison Ziegler, restaurées et modifiées en 1993 par la manufacture d'orgues J.F. Mingot de Lausanne, comportent 51 jeux réels sur 3 claviers et 1 pédalier.
La Tour extérieure de l'église. La base de la tour est le seul élément restant de l'ancienne église. Les archives parlent d'une restauration de cette tour en 1558. Sans vouloir remonter, comme certains le pensent, jusqu'à l'époque romaine, on peut très bien penser qu'une tour de refuge ou d'observation, ou un petit donjon, ait été édifié non loin du sanctuaire primitif (1397) et que cette tour soit devenue plus tard celle de l'église proprement dite. (Aucun document ne précise une date antérieure à 1558).